Ce communiqué de presse est diffusé par l’Assemblée législative au nom des députés de Range Lake, de Tu Nedhé-Wiilideh et de Yellowknife Centre
Yellowknife, le jeudi 8 mai 2025 – Les députés Robert Hawkins, Richard Edjericon et Kieron Testart demandent au gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (GTNO) de prendre ses responsabilités et d’agir immédiatement pour s’attaquer à la crise du domaine des soins de santé aux Territoires du Nord-Ouest (TNO).
« Les médecins, les infirmiers et les professionnels de la santé nous ont transmis leur diagnostic : notre système de santé se meurt sans aucun remède en vue », déclare le député de Range Lake Kieron Testart. « Voilà un an qu’on en parle, et les Ténois n’en peuvent plus d’attendre qu’un vrai changement s’opère pour améliorer l’accès aux soins de santé dont ils ont besoin. »
Les trois députés réclament des réformes majeures des soins de santé depuis l’élection de 2023, et réaffirment leur engagement envers l’amélioration des soins de santé en réponse à la présentation Crisis in Care, faite au Comité permanent des affaires sociales par l’Association médicale des TNO le 25 avril dernier.
Seulement 59 pour cent des résidents des TNO âgés de plus de 18 ans ont déclaré avoir eu accès à un professionnel des soins de santé non spécialisé en 2023, alors que la moyenne canadienne s’élevait plutôt à 84 pour cent. Depuis 2024, neuf médecins de famille ont cessé de pratiquer aux TNO, ce qui a entraîné un taux de vacance d’emploi de 49 pour cent, et de 42 percent chez les spécialistes. L’Association médicale signale que 63 pour cent des médecins en poste songent à abandonner leur pratique aux TNO.
« Nos soins de santé sont en état d’urgence », soutient Robert Hawkins, député de Yellowknife Centre. « Cette crise s’aggrave systématiquement depuis la pandémie de COVID-19, et à vrai dire, il n’existe aucune justification pour l’inaction dont font preuve les responsables. »
Les trois députés exigent que le GTNO prenne des mesures immédiates pour résoudre cette crise des soins de santé, notamment celles-ci :
- Constituer un groupe de travail ministériel composé de membres du Conseil exécutif et de simples députés pour superviser la réforme des soins primaires et la viabilité du système de santé.
- Passer à un modèle de négociations fondées sur les intérêts avec l’Association médicale des TNO d’ici l’automne 2025.
- Rendre publics les détails des nouveaux contrats des médecins remplaçants du service des urgences.
- Améliorer la souplesse des contrats des médecins remplaçants pour favoriser le maintien en poste et le recrutement des médecins.
- Cesser progressivement d’embaucher des infirmiers venant d’agences privées d’ici 2026.
- Renforcer les pratiques de négociation collective pour les professionnels de la santé afin de véritablement prendre en compte la voix des employés de première ligne lors des négociations.
- Améliorer les incitatifs financiers pour tous les professionnels de la santé qui effectuent des quarts de travail.
- Appliquer des ratios patient-employé minimaux dans tous les hôpitaux des TNO.
- Appuyer les innovations présentées par les praticiens pour favoriser une amélioration continue des services de première ligne.
- Négocier le permis d’exercice pancanadien des médecins avec le Nunavut et l’Alberta pour réduire les formalités administratives et accélérer l’intégration des médecins au système de santé des TNO.
- Prioriser l’instauration d’un permis d’exercice pancanadien dans la stratégie de participation du gouvernement fédéral adoptée par le GTNO.
- Accélérer la création de politiques sur les technologies médicales émergentes comme l’IA, les consultations électroniques et les soins virtuels (p. ex., échographies robotisées).
- Élargir le rôle du personnel auxiliaire dans les hôpitaux et les centres de santé communautaires pour intégrer des travailleurs paramédicaux en soins avancés à la médecine d’urgence.
En plus de ces priorités, les trois députés renouvellent leur demande pour mettre fin au modèle de leadership descendant en vigueur à l’Administration des services de santé et des services sociaux des TNO (ASTNO). Ils préconisent l’adoption d’un modèle de fonctionnement qui autonomise les travailleurs de première ligne et veille à ce qu’ils contribuent de façon significative aux décisions qui ont une incidence sur leur milieu de travail.
« Les travailleurs de la santé de première ligne ont actuellement l’impression d’être de simples pions sur un échiquier. La prise en compte de leur avis par la direction semble se résumer à cocher des cases plutôt qu’à engager un véritable processus de consultation et de collaboration », indique M. Testart.
Les trois députés croient qu’en dépit de la dissolution du Conseil de leadership de l’ASTNO et de la nomination d’un administrateur public par la ministre de la Santé et des Services sociaux, les échanges avec cette personne ont été insuffisants. Bien que cette nomination remonte à plusieurs mois, aucune mesure importante n’a été prise pour améliorer les soins de santé, et aucun plan n’a été clairement défini et présenté.
« Depuis les élections, nous sonnons l’alarme au sujet de la crise du système de santé, et la seule mesure prise par la ministre a été de dissoudre le comité de surveillance dirigé par des Autochtones. Cette décision n’a pas fait que des heureux au sein du peuple déné, et elle n’a certainement pas amélioré la prestation des soins de santé dans les petites collectivités. Il est temps que cette ministre cesse de faire porter le chapeau aux autres. Elle doit prendre ses responsabilités sérieusement et demander aux dirigeants de son ministère de lui rendre des comptes », affirme Richard Edjericon, député de Tu Nedhé-Wiilideh.
M. Hawkins ajoute que « le plan du premier ministre qui consiste à réaliser des gains d’efficacité et à réduire les services non assurés ne résoudra pas cette crise. La solution est simple : versons à nos médecins et à nos infirmiers des salaires concurrentiels tout en appliquant leurs recommandations pour améliorer les soins de première ligne. »
Les trois députés croient que la ministre de la Santé et des Services sociaux ainsi que le premier ministre n’ont pas réussi à faire preuve du leadership nécessaire pour surmonter les obstacles auxquels le système de santé des TNO est confronté, et ils sont prêts à appuyer des motions de confiance dans l’éventualité où des mesures urgentes ne seraient pas prises pour répondre aux préoccupations des patients et des professionnels expérimentés sur lesquels ils comptent.
« Si la ministre de la Santé et des Services sociaux n’est pas prête à apporter ces changements, alors nous sommes prêts à changer de ministre », signifie M. Testart.
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